Aujourd’hui, le trafic routier motorisé dépend encore à presque 100 % des énergies fossiles. Pour atteindre les objectifs climatiques de la stratégie énergétique, ce dernier devra avoir entièrement adopté les énergies renouvelables d’ici 2050.
Les transports sur de longues distances posent un défi particulier pour les véhicules et l’approvisionnement en énergie.
En ce qui concerne les émissions de CO₂ dues au trafic routier, le passage de l'énergie fossile à l'énergie renouvelable est décisif. Le choix du concept de propulsion et de l'endroit où il sera mis en œuvre sera probablement déterminé principalement par l'infrastructure de mise à disposition de l'énergie et par les coûts. Les technologies suivantes sont disponibles en tant que techniques de propulsion alternatives :
70 % des trajets quotidiens en voiture de tourisme sont inférieurs à 50 kilomètres. Il faudrait qu’à l’avenir, de tels trajets soient parcourus avec une propulsion électrique. Les véhicules électriques sont les plus efficaces pour utiliser l'énergie solaire et éolienne. Mais l'électricité ne peut être stockée que pendant une courte période. Le défi sur le marché de l'électricité est donc avant tout l'approvisionnement en "courant propre" pendant le semestre d'hiver. Les véhicules électriques contribuent à la flexibilité de l'ensemble du système énergétique de la Suisse en utilisant leurs batteries pour tamponner les excédents d'électricité solaire pendant la journée afin d'alimenter les bâtiments pendant la nuit.
L’hydrogène nécessaire à la mobilité est fabriqué par électrolyse. Dans ce processus, l’eau est séparée en ses deux composants O₂ (oxygène) et H₂ (hydro- gène) à l’aide d’électricité. Les besoins et le réseau de stations-service à hydro- gène se développent dans de nombreux pays. En Suisse, environ une centaine de stations-service à hydrogène devraient être construites dans les prochaines années. Les systèmes de propulsion à hydrogène deviendront de plus en plus importants en Suisse au cours de ces prochaines années, tout particulièrement pour les véhicules utilitaires. La production d’hydrogène peut contribuer à la stabilité de l’ensemble du système énergétique parce que les surplus d’électricité peuvent être transformés en hydrogène dans des installations d’électrolyse. Comme dans le cas des véhicules électriques, le principal défi qui se pose avec cette source d’énergie est l’approvisionnement en hydrogène à faibles émissions de CO₂ durant le semestre d’hiver.
Les carburants synthétiques fabriqués à partir d'hydrogène et de CO₂ peuvent être transportés à moindre coût sur de longues distances. Il est ainsi possible d'exploiter des ressources éloignées, comme le potentiel photovoltaïque dans les régions désertiques ou l'énergie éolienne offshore. Le CO₂ qui s’échappe du pot d’échappement lors de la combustion devra cependant être extrait de l’atmosphère et utilisé pour la fabrication de Synfuel. Le CO₂ sera donc recyclé et géré en circuit fermé. Synfuel et Syngas peuvent être mélangés avec de l’essence, du diesel ou du gaz naturel/ biogaz. Il serait donc possible de continuer à utiliser les infrastructures de stockage et de distribution. Le transfert des énergies fossiles aux énergies renouvelables pourrait ainsi se faire en continu. Le désavantage des carburants synthétiques (Synfuels) est leur rendement qui n’est que d’environ 50 % lors de leur production. Comme ils se présentent comme supports d’énergie chimiques qu’il est possible de stocker de manière relativement aisée, ils augmentent la flexibilité de l’ensemble du système énergétique.
Si le biogaz est purifié pour atteindre la qualité du gaz naturel (au moins 96 % de méthane), il peut être utilisé pour la propulsion des véhicules roulant au gaz. Le biogaz neutre en CO₂ présente le meilleur écobilan de tous les carburants pour véhicules. Commente cela fonctionne-t-il? Un véhicule fonctionnant au gaz, que l’on appelle en anglais «Natural gas vehicle» (NGV) ou «CNG vehicle», est un véhicule qui fonctionne aujourd’hui majoritairement avec du gaz naturel comprimé comme carburant et qui est équipé d’un moteur à combustion en tant que moyen de propulsion. Le moteur correspond à un moteur à essence conventionnel. Au lieu d’un mélange constitué d’essence-air, c’est un mélange gaz-air qui est brûlé dans les cylindres. Les véhicules disposent donc ainsi d’une technique de propulsion alternative.
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